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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 13:13

Né à Paris, il est reçu à l’École normale supérieure et fait des études de droit. Entré au Conseil d’État en qualité d’auditeur (1895), il publie des travaux de critique littéraire et dramatique (Nouvelles Conversations de Goethe avec Eckermann, 1901), un ouvrage intitulé Du mariage (1907) et collabore à diverses revues, dont la Revue blanche.

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Leader de la SFIO

Marqué par l’affaire Dreyfus, qui détermine son entrée en politique, il s’inscrit au parti socialiste en 1899 et est avec Jean Jaurès l’un des fondateurs du journal l’Humanité. Après le ralliement de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) à l’Union sacrée, il est chef de cabinet du ministre socialiste des Travaux publics, Marcel Sembat, de 1914 à 1916. Député de la Seine de 1919 à 1928 et de Narbonne de 1929 à 1940, il participe au congrès de Tours (décembre 1920) et choisit de rester membre de la SFIO contre la majorité communiste. Partisan d’un socialisme réformiste et humaniste, Blum, sans rien renier de l’analyse marxiste, fonde davantage d’espoir sur une transformation progressive de la société que sur la rupture révolutionnaire.

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Dirigeant du Front populaire

Dans les années trente, marquées par la montée en puissance des régimes autoritaires et des discours nationalistes, il s’engage résolument dans une stratégie d’alliance avec les communistes et les radicaux, qui aboutit à la constitution d’un gouvernement dit de Front populaire (1936). Président du Conseil (4 juin 1936-21 juin 1937), Blum entreprend un vaste mouvement de réformes politiques et sociales : les accords Matignon sont signés le 7 juin 1936, la semaine de travail est réduite à quarante heures, les premiers congés payés institués (douze jours ouvrables par an), des augmentations de salaires de 7 à 15 p. 100 accordées et les conventions collectives encouragées. À ces réformes sociales s’ajoutent des réformes économiques et financières : la Banque de France n’est pas nationalisée (son capital restant détenu par ses anciens actionnaires) mais son Conseil général est réformé pour donner à l’État une possibilité de contrôle plus importante ; certaines usines fabriquant du matériel de guerre sont nationalisées ; une politique de soutien aux agriculteurs est mise en place et le franc est dévalué. Le gouvernement se heurte toutefois à une série de difficultés économiques, politiques et extérieures. Les mesures économiques et financières se révèlent en effet insuffisantes pour remédier à la crise que traverse alors la France ; et le 13 février 1937, Blum doit annoncer une « pause sociale ». L’opposition de droite est virulente et se déchaîne contre la personne même de Blum, sur fond d’antisémitisme. Sur le front diplomatique enfin, la France adopte vis-à-vis de la guerre d’Espagne une politique de non-intervention qui persuade l’Allemagne nazie de la faiblesse française. Au milieu de l’année 1937, la droite, majoritaire au Sénat, refuse d’accorder au gouvernement les pleins pouvoirs afin de faire face à la crise financière ; Blum est contraint de démissionner en juin 1937.

Lorsque le gouvernement traverse une nouvelle crise en mars 1938, Blum est néanmoins rappelé et préside un second gouvernement qui dure seulement un mois (13 mars-8 avril 1938). Dans le courant de la même année, ses partisans au sein de la SFIO prennent leurs distances avec le gouvernement de Front populaire d’Édouard Daladier sur la question des accords de Munich signés en septembre avec l’Allemagne, l’Italie et la Grande-Bretagne.

Après la capitulation de la France devant l’Allemagne en 1940, Blum est arrêté par le gouvernement de Vichy. Il est traduit devant la cour de justice de Riom, au début de 1942, avec d’autres responsables de la IIIe République pour avoir causé la défaite militaire de la France, mais les auditions sont la cause d’un tel embarras pour le gouvernement de Vichy que le procès tourne court. Blum est interné puis déporté en Allemagne. Il est libéré par les troupes alliées en mai 1945 et, de retour en France, retrouve la direction de la SFIO. Son autorité politique et morale lui vaut d’être désigné pour négocier la dette de guerre française vis-à-vis des États-Unis. Il est ainsi, avec Jean Monnet, l’artisan des accords Blum-Byrnes, du nom du secrétaire d’État américain, qui annulent les dettes de guerre de la France et prévoient le versement de prêts sans intérêt. Il dirige un dernier gouvernement provisoire de décembre 1946 à janvier 1947 à qui échoit la charge d’achever la mise en place des institutions de la IVe République naissante. La maladie le tiendra ensuite à l’écart du pouvoir jusqu’à sa mort.

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 17:23
Jean Jaurès

  Certainement la figure la plus sacrée de l'histoire et de la mémoire des socialistes français, Jean Jaurès est né en 1859 à Castres (Tarn). Après de brillantes études de philosophie, (il obtiendra son doctorat en philosophie en 1892. Sa thèse s'intitule De la réalité du monde sensible, sa thèse secondaire, en latin, Des origines du socialisme chez Luther, Kant, Fichte et Hegel), il enseigne à Albi puis à Toulouse. En 1885, il devient député du Tarn sous une étiquette républicaine. Son activité de journaliste commence à peu près à la même période, à La Dépêche, à partir de 1887. Conseiller municipal puis maire adjoint de Toulouse, Jaurès est un connaisseur du monde ouvrier. Ayant en outre étudier la pensée et les militants socialistes, il s'en rapproche de plus en plus, le baptême étant la grève de mineurs de Carmaux. Il est alors assez proche de Jules Guesde (liens) le chef de file du courant marxiste dans une famille socialiste française encore en reconstruction et éclatée en petits partis. En 1898, il perd son siège de député. Il le retrouvera en 1902, jusqu'à sa mort.

Jaurès est à la tête du Parti socialiste français avec Edouard Vaillant. Il représente un courant bourgeois et pragmatique. Socialistes non marxistes, les amis de Jaurès soutiennent la participation des socialistes au gouvernement de Bloc des Gauches. C'est la première fois que des socialistes deviennent ministres (Millerand et Briand dans les gouvernements Waldeck-Rousseau puis Combes). Soucieux d'affermir la République, Jaurès est l'un des pères de la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Issu lui-même d'une tradition catholique, il défend l'idée que les croyances religieuses d'un individu ne sauraient le priver d'appartenir lui aussi à une communauté de destin.
Auparavant, il a joué un rôle fondamental dans l'Affaire Dreyfus. Cette affaire qui a divisé la France en deux camps a aussi divisé la gauche. D'un côté le vieux fond anticapitaliste teinté d'antisémitisme d'un Guesde l'entraîne à ne pas choisir le camp dreyfusard, par définition " bourgeois ". De l'autre, Jaurès, Blum ou Lucien Herr, hommes de gauche, attachés avant tout au triomphe de la vérité. Désormais, la gauche sera du côté des droits de l'homme, quoiqu'il arrive.

L'Affaire Dreyfus marque aussi la naissance d'une génération politique. Elle choisit ses maîtres à penser. Jaurès est l'un deux.

Dans le même temps, Jaurès bataille dur au sein de la famille socialiste pour son unité. Le Congrès de 1904 de l'Internationale socialiste, réuni à Amsterdam, enjoint les socialistes français à trouver la voie de l'unité, ce qui est obtenu en 1905 avec la fondation de la Section française de l'Internationale ouvrière. Certes, il est mis en minorité sur la question de la participation des socialistes au gouvernement (lui est pour, mais les autres s'émeuvent de la présence dans le même cabinet d'un général qui a participé à la répression de la Commune), mais il accepte de faire l'unité avec Guesde. Dès lors, c'est Jaurès qui sera la figure la plus importante de la jeune SFIO. Après le combat en faveur de la révision du procès du capitaine Dreyfus, le combat le plus important de Jaurès sera en faveur du pacifisme. Il s'est battu contre la loi des trois ans (trois ans de service militaire) et il milite contre l'impérialisme français qui, ne se différenciant pas de la politique allemande, participe d'un dangereux engrenage qui met la paix de l'Europe en danger. Il devient dès lors l'homme à abattre pour les nationalistes. Il est assassiné le 31 juillet 1914 au Café du Croissant, à Paris, par un nationaliste. Ses cendres seront transférées au Panthéon en 1924.

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25 juin 2009 4 25 /06 /juin /2009 16:43

Mary Jane McLeod Bethune (10 juillet 187518 mai 1955) est une éducatrice américaine et défenseuse des droits citoyens. Elle a créé une école pour les étudiants noirs de Daytona Beach en Floride qui est devenue l'université de Bethune-Cookman. Elle est aussi devenue la conseillère du président Franklin D. Roosevelt.

Née dans le sud de la Caroline de parents esclaves, elle s'est très tôt intéressée à sa propre éducation. Avec l'aide de bienfaiteurs, Bethune est allée au collège en espérant devenir une missionnaire en Afrique. Quand elle n'eut pas la possibilité de le faire, elle est allée dans une école pour jeunes filles noires à Daytona Beach. De six étudiants elle a grandi et a fusionné avec un institut pour garçons noirs et est finalement devenue l'école Bethume Cookman School. Sa qualité a largement surpassé les standards d'éducation des élèves noirs, et rivalisait avec les écoles blanches. Bethune a travaillé très dur pour assurer le financement de son école, qu'elle a utilisé comme vitrine pour des touristes ou des donateurs, pour montrer ce que les personnes noirs éduquées peuvent faire. Elle a été présidente de son collège de 1923 jusqu'à 1942 et de 1946 jusqu'à 1947, l'une de quelque femme dans le monde qui a évolue en tant que présidente de l'université dans son époque.

Bethune était également active dans des clubs de femmes, sa capacité de diriger leurs ont permis de devenir important au niveau national. Elle a travaillé pour l'élection de Franklin D. Roosevelt en 1932, et est devenue membre du cabinet noir de Roosevelt, en partageant les préoccupations de la population noire avec l'administration Roosevelt, tout en diffusant le message des Noirs, qui ont été traditionnellement des électeurs républicain. Après sa mort, le chroniqueur Louis E. Martin a dit : «  Elle a donné la foi et l'espérance, comme si elles étaient des pilules et une sorte de médecin. » Sa maison à Daytona Beach est un point de repère de l'histoire nationale, sa maison a Washington à Logan Circle est préservée par le service des parcs nationales, comme un lieu historique national, et une sculpture d'elle est située à Lincoln Park, à Washington.

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25 juin 2009 4 25 /06 /juin /2009 16:27

Karl Marx

(1818 – 1883)
Karl Marx, philosophe et économiste allemand, auteur du 'Capital' et du 'Manifeste du Parti Communiste'

Biographie de Karl Marx :
Philosophe, économiste et militant politique allemand d'origine juive. Karl Marx débute par une activité de journaliste dans la "Gazette rhénane". Il se trouve au carrefour de la philosophie allemande (Hegel, Feuerbach), du socialisme utopique français (Saint-Simon, Fourier) et de l'économie politique britannique (Smith, Ricardo). Sa doctrine philosophique part de l'homme comme être agissant et non comme être pensant. Il critique la religion et l'Etat, qui sont des réalisations imaginaires, et substitue la conscience humaine à la conscience divine. Pour lui, le socialisme consiste à supprimer les besoins de Dieu et non pas Dieu lui-même.

Karl Marx développe une philosophie basée sur la lutte des classes (exploitants et exploités) qui est le moteur de l'histoire. Le matérialisme dialectique se caractérise par le primat de l'histoire (tout évolue), le progrès venant de contradictions résolues, l'action réciproque des choses les unes sur les autres, le progrès par bonds, par crises brusques et soudaines (révolutions). Le prolétariat doit s'organiser à l'échelle internationale afin de s'emparer du pouvoir et, après une période de transition (dictature du prolétariat), conduire à l'abolition des classes et la disparition de l'Etat (communisme). Karl Marx prédit la fin de la société actuelle où le capitalisme se détruira lui-même, permettant ainsi l'avènement d'un état ouvrier.

Passant de la théorie à la pratique, Karl Marx crée avec Engels la Ligue des communistes en 1847 et rédige avec lui le "Manifeste du parti communiste". Après l'échec de la Révolution allemande en 1848, il s'exile à Londres où il mène en parallèle son activité militante (animation de la première "Internationale ouvrière") et la rédaction de son oeuvre majeure, "Le Capital", qu'il laisse inachevée.

Karl Marx a vécu dans la pauvreté et a été soutenu financièrement par son ami Engels. Ses théories ont été reprises après sa mort sous une forme dogmatique, le marxisme, pour servir de fondement aux mouvements socialistes et ouvriers de la fin du XIXème et du début du XXème siècle et de justification de leurs excès.
Bibliographie : La critique de la philosophie du droit de Hegel (avec Engels, 1844), Thèses sur Feuerbach (1845), La Sainte Famille (avec Engels, 1845), Idéologie allemande (avec Engels, 1846), Misère de la philosophie (1847), Manifeste du parti communiste (avec Engels, 1848), Les Luttes de classes en France (1850), Contribution à la critique de l'économie politique (1859), Le Capital (1867-1894), Guerre civile en France (1871).
Liens :
      Philo Net - Karl Marx
      Les Classiques des sciences sociales: Karl Marx
      Une définition du marxisme


Citations de Karl Marx :
"Elle [la philosophie] fait sienne la profession de foi de Prométhée : "Je hais tous les dieux." Cette profession de foi est sa propre devise qu'elle oppose à tous les dieux du Ciel et de la Terre qui ne reconnaissent pas pour divinité suprême la conscience que l'homme a de soi."
(Karl Marx / 1818–1883 / Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Epicure)

"L'athéisme est une négation de Dieu et par cette négation, il pose l'existence de l'homme."
(Karl Marx / 1818–1883 / Manuscrits de 1844)

"La religion est le soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans cœur, comme elle est l'esprit des conditions sociales d'où l'esprit est exclu. Elle est l'opium du peuple."
(Karl Marx / 1818–1883 / avec Engels, Critique de "La philosophie du droit" de Hegel, 1844)

"Voici le fondement de la critique irréligieuse : c'est l'homme qui fait la religion, et non la religion qui fait l'homme."
(Karl Marx / 1818–1883 / avec Engels, Critique de "La philosophie du droit" de Hegel, 1844)

"Nier la religion, ce bonheur illusoire du peuple, c'est exiger son bonheur réel. Exiger qu'il abandonne toute illusion sur son état, c'est exiger qu'il renonce à un état qui a besoin d'illusions. La critique de la religion contient en germe la critique de la vallée de larmes dont la religion est l'auréole."
(Karl Marx / 1818–1883 / avec Engels, Critique de "La philosophie du droit" de Hegel, 1844)

"La critique de la religion détrompe l'homme, afin qu'il pense, qu'il agisse, qu'il forge sa réalité en homme détrompé et revenu à la raison, afin qu'il gravite autour de lui-même, c'est-à-dire autour de son véritable soleil. La religion n'est que le soleil illusoire, qui gravite autour de l'homme tant que l'homme ne gravite pas autour de lui-même."
(Karl Marx / 1818–1883 / avec Engels, Critique de "La philosophie du droit" de Hegel, 1844)

"Les philosophes n'ont fait qu'interpréter diversement le monde, il s'agit maintenant de le transformer."
(Karl Marx / 1818–1883 / Thèse sur Feuerbach)

"Le comportement borné des hommes en face de la nature conditionne leur comportement borné entre eux."
(Karl Marx / 1818–1883 / L'idéologie allemande)

"Les prolétaires n'ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !"
(Karl Marx / 1818–1883 / Manifeste du parti communiste)

"L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes."
(Karl Marx / 1818–1883 / Manifeste du parti communiste)

"La critique de la religion aboutit à cet enseignement que l'homme est l'être suprême pour l'homme, c'est-à-dire à l'impératif catégorique de renverser tous les rapports sociaux qui font de l'homme un être humilié, asservi, abandonné, méprisable..."
(Karl Marx / 1818–1883 / Introduction à la critique de la philosophie du droit de Hegel)

"Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c'est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience."
(Karl Marx / 1818–1883 / Oeuvres économiques)

"Le domaine de la liberté commence là où s'arrête le travail déterminé par la nécessité."
(Karl Marx / 1818–1883)

"Celui qui ne connaît pas l'histoire est condamné à la revivre."
(Karl Marx / 1818–1883)

"Les idées ne sont rien d'autre que les choses matérielles transposées et traduites dans la tête des hommes."
(Karl Marx / 1818–1883)

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